On a le temps de faire qu’UNE seule transition !

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« On a le temps de faire qu’UNE seule transition, il faut donc adresser tous les sujets ensemble et apprendre à travailler autrement ! »

La journée portes ouvertes sur la durabilité d’Eco LEARN qui s’est tenue début 2024, a permis de souligner les défis de la transition et de partager des témoignages d’entreprises engagées.

 

Sortir du climato-centrisme, redéfinir la sobriété

 

David Laurent d’epe a exposé comment le terme, autrefois tabou de « sobriété », a désormais intégré notre langage quotidien. Selon le GIEC, la sobriété englobe des politiques et des pratiques sociales visant à préserver les ressources. « Elle représente un ensemble de mesures au quotidien, évitant ainsi la surconsommation d’énergie, de matériaux et d’eau, tout en garantissant le bien-être humain dans les limites planétaires« . Cette définition transcende la dichotomie entre croissance et décroissance, le terme « sufficiency » en anglais s’alignant davantage sur la notion.

 

Transition écologique en Entreprise : optimiser tous les fronts d’action

Le constat au niveau des entreprises montre que la concentration sur le climat ne permet pas de faire une transition efficace et significative. Nous n’aurons pas le temps de faire plusieurs transitions successives. La « révolution » doit donc s’organiser sur tous les fronts, sur tous les impacts et leurs interdépendances en connaissant bien les ordres de grandeur pour pouvoir prioriser.

« Si on a tous commencé par le carbone, c’est que le sujet était mature sur le plan politique et méthodologique avec les équivalents tonnes carbone »

 

Emilie Alberola d’EcoAct souligne la nécessité d’explorer toutes les dimensions, dépassant le carbone, pour intégrer les 9 limites planétaires, la théorie du Donut et les approches systémiques incluant la biodiversité et l’eau, etc. Cette évolution requiert une optimisation du temps et une collaboration accrue pour recueillir toutes les données utiles.

 

 

Mais en entreprise, il est difficile d’attaquer tous les sujets en même temps « On fonctionne en « crabe », passant d’un sujet à un autre » explique Matthieu Riché de Casino « On a tous commencé par le climat, pour nous, par les produits et nous sommes assez vite arrivés sur la biodiversité, le sol, l’eau… Mais il est vrai que l’impact social est le plus délicat à appréhender. Sans compter que nous sommes contraints par les impacts financiers »`

 

Ces évolutions mettent en évidence la nécessité d’une vision holistique dans la transition écologique. La redéfinition de la sobriété offre un cadre conceptuel plus nuancé, tandis que la prise en compte de multiples dimensions en entreprise, au-delà du carbone, reflète la complexité du défi. Travailler différemment, dialoguer et optimiser le temps deviennent impératifs pour un impact durable, malgré les contraintes financières.

Valérie SENE

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