Les organisations professionnelles sont inévitablement impactées par la période de transformation en cours. Répondre aux enjeux de la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) tout en captant l’énergie des jeunes générations est une chance à saisir plutôt qu’un simple défi.
Mieux gouverner
Une des questions centrales pour les organisations professionnelles, est la modalité effective de leur gouvernance. Leur fonctionnement doit reposer sur des règles claires et partagées, avec une évaluation systématique du respect de ces règles. Mais ces règles se doivent également d’évoluer pour satisfaire les nouvelles conceptions du « faire collectif ». Les jeunes en particulier ont besoin de modalités plus souples, moins hiérarchiques, plus transparentes. Ensemble, il s’agit d’apprendre à mieux gouverner, en questionnant la culture démocratique, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, la composition des instances.
Élargir la diversité au sein d’un conseil d’administration peut permettre de mieux refléter la richesse des profils des membres et les transformations de la société. Des indicateurs tels que le taux de participation aux votes des instances, la composition des administrateurs par sexe, âge, parcours professionnel, ainsi que leur nombre d’heures de formation sont pertinents. En effet, « être élu au sein d’une organisation est un métier qui s’apprend ! ». La professionnalisation des conseils d’administration est un levier important d’agilité et d’adaptation.
Transparence et Concertation
La transparence est un pilier fondamental de la gouvernance. Les organisations doivent mettre en place des mécanismes pour assurer la diffusion transparente de l’information sur leurs processus décisionnels. Désormais, le pouvoir ne réside plus uniquement dans la détention de l’information, mais plutôt dans la manière dont elle est utilisée, favorisant ainsi la mobilisation à travers le partage dans l’action.
La concertation dans l’élaboration de la stratégie est tout aussi essentielle. Elle nécessite d’identifier les parties prenantes internes et externes et de développer des procédures participatives. La cartographie des parties prenantes, la fréquence des réunions d’information et la participation des adhérents et des salariés sont des indicateurs de cette concertation.
Autre point de vigilance : l’évolution de la relation entre les élus et les salariés. Il est essentiel que chacun comprenne son rôle et sa place, notamment lorsqu’il s’agit de représenter l’organisation en externe. Cependant, une tendance émerge vers un mode relationnel plus partenarial, notamment de la part des jeunes collaborateurs, qui apportent fréquemment un soutien technique aux Professionnels. Ils attendent une reconnaissance accrue de leurs compétences et un mode d’échange fluide, plus horizontal que vertical.
Ancrage local, impact global
« La vraie vie est sur le terrain ! » Et les bons [professionnels] n’ont souvent pas ou peu de temps à consacrer au collectif » entend-on souvent. Les questions sur l’ancrage territorial des organisations sont essentielles pour sortir d’un « parisianisme » généralement préjudiciable. La participation territoriale et la gouvernance locale doivent être repensées, voire réinventées ; pour inverser ou contrebalancer des dynamiques décisionnelles parfois trop nationales. Il est, par ailleurs, notable que les opportunités de financement se trouvent au niveau régional ou européen, tandis que les ressources nationales se sont taries de manière significative.
Les organisations doivent donc réfléchir, leurs caractéristiques, impacts territoriaux. Elles doivent développer des partenariats locaux, et s’impliquer dans les politiques publiques locales et des initiatives collectives locales (achats locaux, implication dans des organisations représentatives de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Service aux Adhérents et légitimé
Les organisations doivent se concentrer sur le service aux adhérents et la satisfaction de leurs mandants. Elles doivent évaluer la pertinence de leurs offres, la qualité de leurs services et intégrer la participation des bénéficiaires à leurs décisions. Sinon, c’est bien leur utilité, voire leur légitimé qui pourra être remise en cause. Des indicateurs de satisfaction, des évaluations qualitatives et quantitatives, ainsi que le suivi des réponses aux besoins identifiés sont à mettre en place
La RSE : nouvelle feuille de route
La RSE devient RSO pour les organisations. Les enjeux environnementaux et sociétaux doivent être intégrés en commençant par les mesures de risques et d’impacts, la maîtrise des consommations (déchets, énergie, site internet…), et l’intégration de critères environnementaux dans la politique d’achat et d’investissement. Bien entendu, lorsque l’organisation assume la gestion de la convention collective du secteur, elle doit accorder une attention particulière aux questions de politique RH, d’exemplarité sociale, de formation professionnelle…
Déontologie et Éthique
La dimension de la déontologie et de l’éthique peut être abordée de manière spécifique. Les organisations peuvent mettre en place un « Comité des Sages » pour gérer les conflits, élaborer des chartes d’engagement ou des codes d’éthique pour clarifier les valeurs et les engagements. L’exemplarité est alors de mise !
En somme, les organisations professionnelles sont confrontées à un paysage en constante évolution. L’adaptation à ces changements nécessite une réflexion approfondie sur les six domaines évoqués. Valsendo est à votre disposition pour vous accompagner dans cette révolution positive !
Valsendo : Construisez une feuille de route RSE, impactante, fédératrice et territorialisée
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