Fin mars 2023, La grève des poubelles se termine ; en plus de 3 semaines, c’est près de 7 000 tonnes de déchets qui se sont entassées sur les trottoirs parisiens. Occasion de s’intéresser à quelques chiffres.
342 millions de tonnes de déchets produites en France, en 2018, soit 4,9 tonnes par habitant. Les déchets ménagers représentent 11% avec 580 kg/habitant.
Loin du compte !
Les objectifs de réduction fixés[1] sont de :
- -10 % de déchets ménagers en 2020 (par rapport à 2010)
- – 50 % de déchets mis en décharge en 2025 (par rapport à 2010)
- 65 % des déchets orientés vers le recyclage en 2025
D’ici à 2031, l’objectif est d’atteindre 501,5 kg de déchets par habitant. C’est mal orienté !
La quantité de déchets a doublé en 40 ans ! Un Français en produit chaque année près de 570 à 580 kg g, et surtout ne trie pas suffisamment !
Beaucoup d’intrus se retrouvent dans la poubelle qui pourraient être valorisés autrement. Les mesures incitatives peinent à contenir le gaspillage[2] :
- Réduire tous les gaspillages, notamment le gaspillage alimentaire à l’origine de 10 % des déchets.
- Consommer différemment : acheter en vrac, privilégier les éco-recharges, limiter les produits en plastique et les produits jetables…
- Trier les papiers et les emballages pour qu’ils soient recyclés.
- Trier les déchets verts et alimentaires pour les mettre dans son compost ou via une collecte séparée.
La loi AGEC prévoit la généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici le 1erjanvier 2024 pour l’ensemble des producteurs : professionnels, collectivités, ménages…
Moins jeter, mieux trier
Faut-il arriver à la généralisation du principe du pollueur payeur avec des mesures de redevances en fonction du poids ?
Pour tenter d’atteindre les objectifs, il faut une approche systémique à la fois coercitive et incitative. Il faut à la fois en appeler à plus de courage politique, à la responsabilité des entreprises (cf les filières REP – l’exemple du recyclage des pots plastiques des professionnels du paysage) et au changement de comportement.
Comment rendre la sobriété désirable sans nier qu’elle s’accompagnera quand même d’une forme de renoncement, tout l’enjeu est là !
Entrepreneuse RSE
Valsendo : ensemble vers des modèles d’affaires circulaires et collaboratifs
[1] *Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte
[2] https://librairie.ademe.fr/cadic/1813/guide-pratique-que-faire-dechets.pdf