« On voit moins d’oiseaux, de moustiques sur les pare-brises, et de hérissons sur les routes… » Ce commentaire courant rend compte de la diminution progressive d’espèces communes. Il est l’indicateur le plus palpable de l’évolution de la biodiversité.
#Définition
Au sens étymologique la biodiversité désigne la diversité du monde du vivant. Elle englobe les végétaux, les animaux et les microorganismes présents dans un environnement donné.
Au plan scientifique la notion est nettement plus complexe. En effet, elle recouvre toute la variabilité (y compris génétique) des formes du vivant. Elle inclut tous les milieux de vie (océans, terre, sous sol) et toutes les interactions des composants de l’écosystème entre eux.
Le changement climatique est classiquement appréhendé par ses 2 variables emblématique que sont la température et l’humidité. Il est en revanche, beaucoup plus difficile de faire comprendre l’évolution de la biodiversité. Il n’existe pas d’indicateurs consolidés, accessibles au grand public. L’OFB, l’Office français de la Biodiversité dénombre 95 indicateurs répartis par grandes composantes de la biodiversité : écosystèmes, habitats naturels, espèces, diversité génétique et dynamiques
#Un trésor d’équilibres à préserver :
Bruno David dans le Podcast de Présage du 23/10/2018 dit : « Nous humains, faisons partie de cette biodiversité et notre espèce est fragile, car extraordinairement complexe : nous avons 103 cellules et nous hébergeons 104 bactéries ! » Il ajoute : une crise est toujours multifactorielle, globale, concernant plusieurs groupes d’espèces. Ce qui est extrêmement préoccupant ce n’est pas tant le % d’espèces menacées d’extinction (en 2019 27% d’après la Liste rouge de l’UICN) que la vitesse d’accélération de 800 à 1000 fois supérieure au taux naturel d’extinction. Nous devons accepter notre ignorance ! Enfin, vouloir organiser des territoires en décrétant que cette zone est à protéger, contrairement à celle-ci, est d’une prétention folle ! De plus, c’est dérisoire !»
Dans son Manifeste de Marseille, l’UICN pose comme principe que « les urgences du climat et de la biodiversité ne sont pas distinctes l’une de l’autre, mais bien plutôt deux aspects d’une même crise », et que la pandémie de Covid-19 « met en lumière le caractère insoutenable de notre rapport à la nature ».
# Accélérer le partage de connaissance et la prise de conscience :
C’est la mission de l’IPBES créé en 2012, là où le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) existe depuis 1988. Cette plateforme intergouvernementale scientifique et politique fournit des données, des outils et des méthodes pour protéger et utiliser de façon durable les ressources naturelles.
Le ministère de la transition écologique et solidaire met à disposition une infographie synthétise les enjeux.
Depuis le 1er janvier 2020, l’OFB l’Office Français de la Biodiversité regroupe l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Son Observatoire publie tous les ans, un bilan sur l’evolution de la biodiversité
# Les 5 enjeux pour agir
Ils sont détaillés dans le Plan Biodiversité de juillet 2018 en 24 objectifs et 90 actions
- Limiter la consommation de l’espace et préserver les milieux
- Protéger les écosystèmes et certaines espèces emblématiques et menacées
- Protéger les écosystèmes et certaines espèces emblématiques et menacées
- Prendre en compte le lien entre santé et environnement
Le Plan biodiversité veut encourager et accompagner une agriculture plus respectueuse de l’environnement (diminution de l’empreinte eau et biodiversité, conservation des sols…) et plus protectrice pour la santé des agriculteurs
- Permettre la transition de nos modèles de production et de consommation
Dans cette dernière thématique parmi les actions phare, on trouve : mettre en place des paiements pour les services environnementaux.
Les urgences du climat et de la biodiversité ne sont pas distinctes l’une de l’autre, mais étroitement liées. Les réponses à ces urgences doivent se faire en synergie . C’est ce que rappelle le manifeste de Marseille 1.], synthèse des engagements et annonces du Congrès mondial de la nature de l’UICN qui s’est tenu en amont de la COP 26. Car 1 million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction.
Dirigeante, fondatrice
Valsendo : la boussole des organisations professionnelles
Pour agir ? Le dessin ! Sur ce sujet de la perte de la biodiversité et donc des animaux, petit commentaire en échange sous forme de dessins; je vous propose la découverte de deux séries de dessins « La robe de Médée » : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html, ainsi que « Vous êtes ici » : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html.
Présentés à l’exposition « tout contre la Terre », au Muséum de Genève (2021-2022).